Nous avons interviewé le directeur de l’Institut Français monsieur Philippe Monestes afin que les élèves du LIAD puissent se renseigner sur son parcours, ce en quoi a consisté son métier… Nous savons que beaucoup d’entre vous sont intéressés par une carrière dans le commerce à l’international. Cela tombe bien ! M. Monestes a travaillé 35 ans au service du groupe Nestlé que vous connaissez sans doute tous ! Sa réponse prend aussi en compte les spécificités de son métier actuel : directeur de l’IFA. Cela pourrait intéresser ceux d’entre vous qui se destinent plus à des voies culturelles.

« Est-ce que vous pourriez revenir plus en détail sur votre parcours, vos études, ce qui vous a amené à cette carrière ?

Absolument ! Je suis né à Toulouse, une ville très culturelle, dans une famille d’artistes et de commerçants… A l’époque, j’ai passé un bac scientifique. J’ai fait deux ans de préparation scientifique et ensuite je me suis aperçu que finalement, il s’agissait de faire des choix dans la vie, et que ce choix-là n’était pas forcément le meilleur. C’était un choix naturel parce que quand on est bon, on continue dans la carrière scientifique, enfin à l’époque en tout cas. Je me suis aperçu que mes affinités, mes aspirations étaient différentes, et donc je suis passé dans une préparation commerciale. J’ai fait une école commerciale à Paris, l’Institut Supérieur de Gestion et ensuite je suis rentré assez rapidement chez Nestlé où j’ai donc passé 35 ans. En France notamment, mais aussi en Egypte, au Moyen-Orient basé à Dubaï, ensuite en Russie à Moscou et enfin en Suisse avant d’arriver ici en Algérie. C’est une vingtaine d’années d’expatriation si vous voulez.

En quoi consiste votre profession et quelles en sont les spécificités ?

J’ai commencé chez Nestlé dans le marketing. Je me suis occupé de la conception, du lancement, de la communication de marques comme "Extrême", ce sont des glaces ou les poissons "Croustibat" que vous connaissez peut-être. Je suis ensuite devenu responsable commercial essentiellement dans le domaine des glaces et dans différentes pays.

Quant à ma profession actuelle… L’institut français… en tout cas à Alger est assez spécifique. C’est un institut qui regroupe non seulement un centre culturel assez important avec 200 spectacles par an, donc quasiment un tous les jours ouvrables, avec beaucoup de débats d’idées, des concerts, du théâtre, des choses très variées. On a également une très grosse médiathèque. Ça c’est la diffusion culturelle, et en plus de ça on a le vecteur de cette diffusion qui est la langue. Et en ce qui concerne la langue on a le département de langue française pour des cours et des certifications ainsi que Campus France, en suite logique, qui est une aide à la préparation des étudiants ici, en Algérie, pour aller faire leurs études en France. Nous avons deux sites, celui-ci et celui à Hydra. Et donc c’est un peu une entreprise, avec un objectif culturel dans le fond. On n’est pas là pour le chiffre d’affaires où le profit, même s’il faut financer les activités et que l’institut est auto financé à 100%, en tout cas à Alger. Donc à la fin ça fonctionne aussi, même si c’est au service d’une cause culturelle et très noble, avec des fondamentaux d’entreprises, d’équipe, de management, d’organisation… Et ça c’est très intéressant car avec mon expérience dans le privé, je peux aborder l’institut avec un angle un peu différent de ce qu’il était par des profils qui sont plus artistiques, culturels… La personne qui me précédait était un professeur d’espagnol. »

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